Elles furent le coeur de la vie sociale jusque vers 1950. Leur existence est signalée dès le XIIe siècle. D’abord propriété des habitants, elles furent accaparées par le baron jusqu’à la Révolution. En étaient inséparables :
- Le minage pour les poids et mesures. En 1850 lors de leur reconstruction en bois par économie et à la manière d’une église (nef et bas-côtés), on passa au système décimal
(noter les emplacements métriques sur la charpente).
- Le sénéchal présidait un tribunal sur l’auditoire à pans de bois et les bourgeois de ville y géraient les affaires courantes. La place du Pilori doit son nom au carcan de fer fixé sur l’auditoire en 1511.
- Au XVIIe, on les disait « les plus grandes de France » et le marché du lundi, pour le fil de lin blanchi, a traversé les siècles.
- Les halles étaient le terme de grandes processions, de missions. Les proclamations y étaient annoncées à la trompette par le crieur de ville sous l’Ancien régime, puis affichées à ses extrémités. En 1944, on y annonça l’arrivée prochaine des Alliés.
Tout autour gravitait le petit monde des affaires : aubergistes, notaires, boutiquiers et les hôtels particuliers de riches marchands.
Ravagées par un ouragan en 1899, on pensa les démolir. Inscrites à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1983 puis classées en 1986, elles
ont été restaurées en 2011.